Systèmes d’alerte précoce au Gabon : Première réunion du comité de pilotage du projet de renforcement des services climatiques.

2 août 2019

Vue des échanges lors du comité de pilotage.

La première réunion du comité de pilotage du projet de renforcement des services d’information sur le climat pour le développement résilient et l'adaptation au changement climatique au Gabon s’est tenue le 23 juillet 2019 au Conseil National Climat. 

Présidée par le Secrétaire Permanent du Conseil National Climat avec l’appui d’une équipe du PNUD menée son Représentant Résident Francis James, la rencontre a enregistré la participation active des représentants des ministères de l’Économie, des Affaires Étrangères, de la communication, de l’Agence Gabonaise d’Études et d’Observations Spatiales (AGEOS), de l’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN), The Nature Conservancy (TNC), de la société civile, du Mouvement National des Peuples Autochtones Premiers du Gabon (MINAPYGA), du réseau des Jeunes des Nations Unies pour le Développement Durable ainsi que de la Direction Générale de la Météorologie, principal bénéficiaire du projet.

La République Gabonaise est située sur l'équateur, sur la côte Ouest de l'Afrique Centrale. Le pays est de plus en plus vulnérable aux changements climatiques étant donné l'étendue de son littoral, où vivent près de 60 % de la population. Face à ces défis, le Gabon a placé la lutte contre le changement climatique au centre de son leadership national, continental et mondial. Pour réduire les impacts négatifs du changement climatique et relever efficacement les défis socio-économiques et de développement du pays, il faut développer la capacité d'adaptation aux risques liés au climat.

C’est pour faire face à cette situation que le Gabon s’est doté d’un projet de renforcement de l'information sur le climat en vue de mettre en place un système d'alerte rapide pour soutenir une adaptation efficace et améliorer la surveillance du climat dans les zones côtières et les communautés. Il est financé par le Fonds de partenariat Inde-Nations Unies pour le développement et exécuté par le PNUD en étroite collaboration avec le Conseil National Climat.

De façon spécifique, le projet ambitionne de contribuer à améliorer la résilience et la capacité des communautés à comprendre leurs vulnérabilités, à s’adapter et à réagir aux aléas, grâce à la mise en œuvre de systèmes d’alerte précoce communautaires à travers 1) le renforcement de la capacité des institutions nationales à surveiller l'érosion côtière, les inondations, les phénomènes météorologiques extrêmes et les changements climatiques et à y faire face ; 2) l’intégration des risques climatiques dans les principales politiques, stratégies et plans de développement visant à réduire l'exposition et la vulnérabilité de la population et des principaux secteurs économiques aux changements climatiques .

Pour la première réunion du comité de pilotage, il s’agissait pour les acteurs en présence, de passer en revue, les principaux axes du projet, notamment, les objectifs, les résultats attendus, les principales activités, le budget alloué, la gestion et le plan d’action.

Il est ressorti des échanges qu’il serait opportun de mettre en place une stratégie de communication pour la vulgarisation de l’information climatique à toutes les couches de la population, d’identifier les spécificités des équipements de collecte de données à acquérir adaptés au contexte gabonais en même temps qu’identifier les sites adéquats pour leur installation.

Par ailleurs, il a été suggéré que le projet puisse mutualiser ses efforts avec ceux d’autres entités menant des actions similaires au Gabon et surtout mettre en place un mécanisme de renforcement de capacités de techniciens locaux afin que la maintenance continue des équipements soit assurée au-delà du temps d’exécution du projet.  Sur ce dernier point, des possibilités de financement de la part de projets tels que le Central African Forest Initiative (CAFI) serait une piste à explorer pour la pérennisation des acquis du projet.

En fin de session, il a été retenu qu’en prévision du démarrage effectif prochain du projet, plusieurs groupes de travaux seront mis en place pour travailler à adresser tous les défis soulevés lors de cette première rencontre.